La cathédrale de Sant’Andrea, principal lieu de culte catholique de la ville d’Amalfi, est une église du IXe siècle dont les caractéristiques architecturales vont du roman au baroque jusqu’au rococo.
De style architectural roman arabo-normand prédominant, elle a été remodelée à plusieurs reprises, ajoutant des éléments romans, byzantins, gothiques et baroques. La cathédrale comprend la Basilique du Crucifix attenante, qui date également du IXe siècle. Vous y trouverez également la crypte de Sant’Andrea et le célèbre cloître du Paradis.
Quand visiter
Les heures d’ouverture de la cathédrale varient en fonction de la période de l’année.
- De mars à juin: la cathédrale est ouverte sans interruption de 9h00 à 18h45, l’heure de fermeture est prolongée jusqu’à 19h45 pendant les mois d’été, de juillet à septembre.
- De novembre à février: la cathédrale est ouverte de 10h à 13h et l’après-midi de 14h30 à 16h30. Le prix du billet est fixe toute l’année et s’élève à 3 euros, sauf pour les mineurs et les plus de 65 ans qui paient un prix réduit de 1 euro.
Intérieur
L’intérieur de la cathédrale, avec son plafond à caissons, est caractérisé par une nef centrale avec un grand crucifix en bois datant du 13e siècle et une peinture du Martyre de Saint-André au-dessus de l’autel.
Deux colonnes majestueuses en granit égyptien soutiennent le grand arc, plus loin se trouvent deux petites colonnes et deux chaires. Dans le couloir gauche se trouve la croix en nacre, apportée de Terre Sainte par Monseigneur Marini.
A côté se trouve le baptistère en porphyre rouge égyptien et, en descendant la nef, dans les chapelles latérales, on trouve des peintures de Silvestro Mirra et de ses élèves. Dans la nef de droite, nous trouvons le buste reliquaire de Saint-André du XVIe siècle et, sur la porte, une grande toile représentant Saint-André et Saint Mathieu.
Extérieur
L’édifice domine la ville du haut d’un grand escalier de 57 marches, au sommet duquel se trouve la célèbre mosaïque, riche en formes et en couleurs vives, qui recouvre la façade de la cathédrale, représentant le Christ trônant au milieu des évangélistes.
La cathédrale possède un splendide clocher roman, achevé en 1276, recouvert de carreaux de mosaïque et restauré en 1929.
Au-delà du portique se trouve la porte d’entrée en bronze de la cathédrale, qui est venue de Constantinople en cadeau d’un patricien d’Amalfi.
Crypte
La crypte abrite le corps de Saint-André, premier disciple de Jésus et saint patron d’Amalfi.
Après le martyre de Saint-André, selon la tradition, ses reliques ont été déplacées de Patras à Constantinople. Les légendes locales disent que les reliques ont été vendues par les Romains. Elles y sont restées jusqu’en 1208, date à laquelle, lors de la quatrième croisade, les reliques ont été apportées à Amalfi par le cardinal Pietro Capuano, originaire d’Amalfi.
La crypte est maintenant dans sa forme baroque datant de 1600 avec des scènes de la Passion de Jésus au milieu de riches et élégantes décorations en stuc. L’autel central, en marbre précieux, est l’œuvre de Domenico Fontana. La grande statue de bronze est l’œuvre de Michelangelo Naccherino. À côté d’elle se trouvent des statues en marbre de saint Laurent et de saint Étienne. Les reliques sacrées sont enfermées dans une urne en argent, placée sous l’autel central.
Histoire
L’histoire de la Cathédrale d’Amalfi commence au IXe siècle par la volonté du duc Mansone Ier.
La cathédrale a été construite à côté d’une basilique préexistante, la Basilica del Crocifisso, qui avait elle-même été construite sur un temple paléochrétien. Au départ, les deux lieux de culte sont restés séparés, mais ils ont été réunis en une seule église romane peu après l’an 1000. L’église ainsi créée comportait six nefs, mais à partir de 1266, la nef gauche de l’église du Crucifix a été démolie pour permettre la construction du Chiostro del Paradiso (cloître du Paradis), un cimetière abritant les chapelles des familles amalfitaines illustres.
La cathédrale reflète fidèlement l’histoire d’Amalfi, elle est en effet imprégnée de styles architecturaux allant du roman du clocher au baroque et au rococo, avec de fortes marques arabo-byzantines, signe de l’autonomie commerciale et politique obtenue par Amalfi lorsqu’elle faisait partie des républiques maritimes et signe des dominations qu’elle a ensuite subies.
La cathédrale a subi plusieurs transformations, les deux églises ont été à nouveau séparées et la Basilique del Crocifisso, la partie la plus ancienne de la cathédrale, peut encore être visitée aujourd’hui. Après plusieurs transformations au cours des XVIe et XVIIe siècles, une véritable rénovation s’est avérée nécessaire après qu’un vent très fort en 1861 ait détruit une partie de la façade déjà mal conservée.
Les décorations actuelles de la façade, également reconstruite après l’effondrement, sont des mosaïques représentant le Christ trônant entre les évangélistes, œuvre de Domenico Morelli. L’atrium qui précède l’entrée sert de lien avec le Chiostro del Paradiso, la Basilique dul Crocifisso, plus ancienne, et le clocher roman. Vus de la Piazza Duomo, d’en bas, au début des marches menant à la porte d’entrée en bronze, la façade et l’ensemble de la cathédrale continuent d’étonner comme l’un des spectacles architecturaux les plus fascinants d’Italie.